Encyclopédie Atypique Incomplète
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
jeudi 15 mars 2012
Historique
Né vers la fin du XVIe siécle, le jeu de l’oie était un jeu de cours très prisé à ses début par la couronne espagnole.
Les premiers jeux de l’oie imprimés furent introduit en Angleterre au début du XVII ème siècle, engendrant un grand nombre de jeux similaires.
En 1597 il fut inscrit au Stationers Hall comme le nouveau et très divertissant jeu de l’oie .
Les tabliers illustrent des éléments de la vie, des morales, des morceaux d’histoire comme la révolution francaise ou l’affaire Dreyfuss ou encore les aventure de Don Quichotte à travers la Manca.
Un peu de pédagogie philosophique
Le jeu de l’oie fait partie des jeux de hasard les plus populaires. Si ses règles sont à la portée des enfants, leur signification est néanmoins plus subtile.
Dans la spirale du jeu de l’oie, il est possible de voir une reproduction imagée de l’existence humaine, parsemée de pièges, d’évènements heureux, de progrès et de luttes... sans oublier la mort.
Au centre de cette métaphore du cycle de la vie figure l’accomplissement, auquel le joueur parviendra selon le bon vouloir des oies et du coup de dé.
Le pont de la sixième case est la première difficulté à laquelle le joueur se trouve confronté. Symbole religieux du passage spirituel de la terre au ciel, ce passage est aussi celui de la réalisation humaine pour unir les hommes.
Treize cases plus loin, c’est l’hôtellerie, lieu de rassemblement, d’intrigues et de débauche qui retient deux tours le voyageur éreinté.
Le puits du numéro 31, lieu d’échange et de ressourcement, à la fois physique et spirituel, fait patienter l’oisif jusqu’à la venue d’un autre pion.
Le labyrinthe de la case 42, anciennement Minotaurus, rappelle le mythe de Thésée, héros qui dut mettre à mort la pulsion animale et rentrer en pénitence pour avoir abandonné Ariane, sa salvatrice.
La dernière épreuve, au passage de la redoutable case 58, est celle des grands fléaux et de la mort. Elle peut faire reprendre à ses débuts la vie des joueurs qu’elle rencontre.
Une règle du jeu décidément aux couleurs de la vie, un sens que Voltaire reconnaît dans sa lettre aux D’Argental du 14 septembre 1761 : « La paix ! Il n’y aura point de paix ; c’est un labyrinthe dont on ne peut se tirer ; ah ! Pauvres Français, réjouissez-vous ; car vous n’avez pas le sens d’une oie. »
Et enfin... les règles du jeu
Au delà du hasard qui impose aux joueurs de respecter le choix des dés, même si cela est en leur défaveur, les joueurs apprennent à compter, à anticiper des mouvements en fonction des nombres tirés par les dés (si je tire trois je recule et si je fais cinq j’avancerai etc.).
Ce jeu, qui peut être rapproché du jeu de l’échelle, demande aussi de se souvenir des règles imposées par les différentes cases.
Et vous ?
Quand est-ce que vous avez joué pour la dernière fois à ce jeu de la vie ?