Pour les plus fragiles ou sensibles de l’odorat, l’ascenseur peut rapidement devenir un supplice olfactif...

Se mélangent en effet les diverses fragrances que chacun porte avec fierté mais dont le mélange, fort heureusement non explosif, peut rapidement devenir difficile à supporter.

Le prix Nobel de chimie à celui qui sera capable de synthétiser la molécule constituée de la combinaison du parfum bon marché acheté en solde dans un discount un jour de promotions, de celle du parfum luxueux offert par une lointaine tante à Noël dernier, et dont il faut faire tenir le flacon minuscule jusqu’au prochain, auxquelles vient s’ajouter le parfum mentholé, ou senteur pin du matin, qui profite de désodoriser ses toilettes pour se parfumer, sans oublier la senteur acide de celui qui a couru pour ne pas être en retard, voire qui sort de boîte et pour lequel le travail est l’after (chèvre ?).

Je double le montant du prix à celui qui saura créer la contre-molécule de ce monstre polymorphe.

Enfin sachons gré aux fumeurs de rajouter à ce fumet délicat celui de la fumée froide de leurs vêtements, et pour peu qu’ils continuent de parler dans l’ascenseur...

On sous-estime donc certainement les vocations d’apnéiste qui se sont déclarées dans ces quelques décimètres carrés.