Cette métaphore sur le déclin et l’engourdissement de notre esprit critique me paraît très intéressante à méditer...

Laissez-moi tout d’abord vous raconter une histoire...

Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille.

Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède.

La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

La température continue à grimper. L’eau est maintenant chaude.
C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.

L’eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien.

La température continue à monter jusqu ’au moment où la grenouille finit tout simplement par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose pour s’extraire de la marmite.

Pourtant, si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50° Celsius, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite ...

Et maintenant regardons autour de nous, regardons nous...

Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte, rien...

Oui, regardons-nous, et osons avouer notre engourdissement !