« La question est complexe... », Œdipe.

« Tant qu’on a la santé... », Hippocrate.

« Je vous offre quelque chose à boire ? », Lucrèce Borgia.

« Je suis au septième ciel... », Dante.

« Vous connaissez une bonne assurance ? », Noé.

« Ne coupez pas ! », Abélard.

« Et vous ? », Freud.

« Excusez-moi j’ai un appel... », De Gaulle.

« Je suis radieuse ! », Marie Curie.

« Assez mal, posez donc les fleurs ici, merci. », Baudelaire.

« Tout est relatif. », Einstein.

« Aware comme les bulles d’oxygène... », JC Vandame.

« J’ai la gueule de bois ! », Pinocchio.

« Pardon ? », Beethoven.

"Pour l’instant , non, mais c’est un mauvais moment à passer, dans trois jours ça ira mieux.", Jésus.

Quand on me pose cette question, il ne me vient même pas à l’esprit de répondre autre chose que « Et toi ? »...

Ensuite, si je m’aperçois que mon interlocuteur s’intéressait à autre chose qu’à lui-même, je parle un peu de moi — mais sans trop insister.
De toutes façons, il est rare qu’il s’intéresse à autre chose que lui...

Parfois, à la question « Comment ça va ? » je répond « Non, ça va pas... ».
Mais ce n’est pas très grave, car cela fait le même effet que quand je dis « Oui ça va »... alors autant dire non, qui est beaucoup plus proche de mon état intérieur.

Il est vrai que beaucoup de gens demandent cela par pur formalisme, sans même écouter la réponse. À ce titre, on peut considérer que la question a perdu de son sens, oui, et il n’y a plus de sincérité et de réel intérêt quant à la réponse apportée.

Je me demande quelle serait la réaction de mes interlocuteurs si je répondait par un « Comment pourrais-je aller mal, puisque tu me parles ? »...